MA VIE D’EXPATRIÉE FRANÇAISE À MONTRÉAL


Avril. Je débarque à Montréal, mon permis de travail solidement agrafé dans mon passeport. Le Québec sera mon pays pour plusieurs mois, le temps que j’y mène, dans le cadre de mes études scientifiques, une recherche dans le laboratoire de Catherine Mounier (Bretonne installée de surcroît !). Il ne fait pas bien chaud. Caro, la Québécoise qui va m’héberger sur Montréal, est venue me chercher.


C’est une formidable aventure qui commence pour moi.




Très vite, je m’habitue à cette ville et y deviens une vraie habitante. J’y ai mes petites habitudes, mon boulot et mon réseau d’amis se développe.

La ville


J’habitais quartier Rosemont et achetais mes repas aux Petits plats à emporter chez Sophie et dans les marchés près du parc du Pélican. Le Mexique ou Cuba ne sont pas loin, ce qui permet d'acheter des fruits exotiques à bas prix comparé à la France. Je vous laisse imaginer mon régime à base de mangues, bananes, framboises et ananas !

J’ai commencé par visiter les quartiers de Montréal, à pied et en métro (le métro le plus simple et sûr du monde !).

Le parc du Mont Royal est sublime peu importe la saison: c’était mon rendez-vous Nature préféré. Idéal pour faire du sport, pique-niquer, promener son chien ou jouer de la musique sur les contrebas de la pelouse.
Du belvédère, on avait une vue panoramique sur la ville.

Je n’ai découvert que tardivement le quartier juif et les boulangeries de bagels qui embaument le Mile-End au matin. J’y ai mangé des mezzés libanais et du thé marocain comme quoi à Montréal, tout le monde se mélange !









Les soirs de printemps, je mangeais des glaces au Bilboquet dans le quartier chic d’Outremont et l’hiver, j’admirais les maisons huppées de la place Saint Louis sous la neige.





J’ai visité le Village gay aux drapeaux multicolores et suis allée observer le dôme géodésique tout en verre de la Biosphère, depuis le vieux-port de Montréal jusqu'à la place Jacques Cartier















J’ai goûté de la barbe de dragon dans le quartier chinois (qui est tout coloré, magnifique !) au 52B rue de la Gauchetière O.



Je suis allée voir les statues des hockeyeurs à Centre Bell, près de Lucien l'allier.


J’ai eu du mérite à monter tout en haut de l’oratoire St Joseph après ma marche de plusieurs heures dans le parc du Mont Royal, mais ce n'était pas aussi haut que la tour de Montréal au stade olympique pour admirer la superbe vue (bon, cher pour ce que c'est).





J’ai passé un temps fou au jardin botanique où l’on peut acheter des tulipes (mes fleurs préférées) et des insectes à manger.
Il possède une partie « asiatique » vraiment agréable qui nous transporte littéralement en Asie.




C’est à se demander si j’ai réellement travaillé dans les laboratoires de l’UQAM !

Les gens, la culture, l'art de vivre



Les Montréalais sont de grands enfants, des épicuriens qui ne se prennent jamais au sérieux, très touche-à-tout, ouverts d'esprit et très soucieux de la culture, qui est d'ailleurs totalement cosmopolite à Montréal.
J'ai sympathisé très facilement avec bon nombre d'entre eux avec qui je garde encore contact aujourd'hui. Ils m'ont invitée naturellement à leurs repas, à leurs soirées (je me suis quand même retrouvée à chanter Kiss-kiss de Tarkan en faisant un cours de cuisine turque sur une terrasse en plein Montréal !).

C'est dans cette ville que j'ai découvert les romans de Nelly Arcan dont je suis tombée folle amoureuse, et dont je suis allée voir l'adaptation théâtrale "La fureur de ce que je pense". 



J'ai fait du lèche-vitrine rue Sainte Catherine, j'ai apprécié le street-art vers la rue du Prince Arthur, puis je suis allée me déhancher plus d'une fois au FaculT Club et aux foufounes électriques.





Les rues sont globalement très sûres à Montréal, même la nuit pour la jeune fille seule que j’étais.

Le climat


J’y ai connu tous les temps ! Je suis arrivée sous la neige avec ma chapka et suis repartie au début de l’été sous 36°C. J’ai réellement senti le réveil des habitants au fil des mois, épicuriens dans l’âme qui ne loupaient pas une journée ensoleillée pour aller se promener, manger une glace ou faire de la musique entre amis à l’extérieur. J’ai tellement apprécié la mentalité Montréalaise… ce sont vraiment de bons vivants.

La nourriture


Forcément, il faut goûter les poutines de la Baleine et regoûter si on n’a pas aimé: il y en a forcément une qui vous correspond !

Ensuite, dirigez-vous au marché Jean Talon pour manger des pâtisseries orientales, de la papaye à la lime et d’autres produits beaucoup plus locaux. 

Tout le monde est souriant, serviable et l’ambiance y est délicieuse au printemps. De quoi rencontrer plein de locaux. 




J’ai adoré mes soirées au Foodlab, à boire de la sangria dans des verres à pied et manger des kebabs chics sur les toits de Montréal, dans un brouhaha bienfaisant d’assiettes et de rires.

On se tutoie comme si on se connaissait depuis toujours et ça fait du bien quand on est expatriée solo. 


Les grands espaces, les USA tout proches !



J'ai arpenté les chutes de Montmorency et suis allée voir la fabrication du sirop d'érable dans les Cantons de l'Est.

Il règne dans les Cantons de l'Est, un goût de Jack London, de trappeur, de traîneau, bref une odeur agréable de sucre et de bois qui vous colle à la peau et vous reste dans les cheveux quand vous retournez à la civilisation. 

La cabane du Pic-bois récolte l'érable selon la tradition et de manière très raisonnée comparée aux autres érablières de la région.

https://www.cabanedupicbois.com/
1468 chemin Gaspé, Brigham, QC J2K 4B4, Canada
+1 450 263 6060 




Pour un Français, l’avantage de Montréal est d’être située « tout proche » des USA. Voilà pourquoi tous les week-ends, je partais à l’assaut d’une nouvelle ville: New-York, Toronto, Tadoussac, Boston, Québec… J’ai d’ailleurs dédié des articles à quelques unes de ces villes sur mon blog.
Bon alors les 6 heures de bus avec fouille de 2h à la frontière des Etats-Unis juste après l’attentat de Boston, c’était pas la meilleure idée de ma vie et la notion de « tout proche » en prend un coup. Mais bon, NYC, ça se mérite !

En clair, vous l'aurez compris, j'ai adoré la culture cosmopolite de Montréal, ses habitants, leur mode de vie épicurien et ouvert d'esprit. Bref: Montréal, je t'ai dans le coeur !



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