LECTURE: mon avis sur "le sari rose"



Titre: Le sari rose (El sari rojo)


Auteur: Javier MORO 


Année de parution: 2010 (2008 pour l'original en Espagnol)


Edition: Points


Le synopsis: Sonia Maino, italienne née dans les années 40, rencontre lors de ses études à Cambridge un Indien dont elle tombe amoureuse. Il se trouve que cet Indien timide est le petit-fils de Jawaharlal Nehru, premier ministre de l'Inde. À cette époque, les mariages interreligieux ne sont pas légion, mais elle l'épouse et part vivre en Inde. Elle y découvre la vie politique autant que la vie Indienne.


Note: 6/10


La critique en détail: Ce roman est l'histoire de la famille Gandhi. Cependant, l'auteur précise bien qu'il n'a effectué que des recherches bibliographiques pour rédiger son ouvrage, et n'a pas rencontré la famille Gandhi ni effectué d'interview avec eux.
Ce roman a d'ailleurs été décrié pour cela. En effet, on l'accuse de colporter bon nombre de ragots et d'affirmations fausses qui décrédibilisent la prestigieuse famille. Le titre d'origine (le sari rouge) en est la preuve, puisqu'il s'agirait en vérité du sari tissé par Nehru en prison pour le mariage de sa fille Indira, qui l'aurait ensuite légué à Sonia pour son propre mariage, et qui était en réalité rose. La traduction française a corrigé l'affaire... Je sens bien la difficulté qu'a dû avoir l'auteur de parler franchement de la dynastie Nehru-Gandhi sans les salir ni les louer outre mesure. C'est d'ailleurs ce que je reprocherai à l'ouvrage: une certaine langue de bois; l'auteur prend à mon avis trop parti (politique, ha ha).
Le roman est long à démarrer. Il débute par un long flash-back comme un roman d'amour, très facile à lire, on y découvre la campagne Italienne et le Cambridge des années 60 mais rapidement, à partir du moment où Sonia se marie et part vivre en Inde, le roman se centre sur sa belle-famille et en particulier la vie politique d'Indira Gandhi (sa belle-mère) puis la succession des Gandhi au pouvoir. J'ai particulièrement apprécié le début et la deuxième moitié du roman. En fin de roman, l'auteur se recentre à nouveau sur Sonia et sa carrière politique.

Je recommande l'ouvrage aux amoureux de l'Inde qui décident d'apprendre les bases des enjeux politiques du pays des cinquantes dernières années (qui sont des années clés pour les Indiens puisqu'il s'agit de leurs années d'indépendance).  


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